On compte actuellement sur l’ensemble du territoire français plus de 3.000 radars en service sur les différents axes routiers. Il s’agit de divers modèles d’appareils électroniques dont la mission est à la fois de dissuader les excès de vitesses et de repérer les auteurs de ce type d’infraction. Ces appareils sont diablement efficaces et toutes les fois où vous appuyez un peu trop sur le champignon dans les zones à limitation de vitesse, vous risquez donc de recevoir un PV dans votre boîte aux lettres. La sanction n’est cependant pas systématique puisque vous disposez d’une bouée de sauvetage connue sous la désignation de marge de tolérance du radar. Qu’est-ce que c’est ? Quel est son fonctionnement au niveau des différents radars installés sur les routes ?
Tout savoir sur le radar de contrôle routier
De part ses caractéristiques et sa mission, le radar est un outil jouant un rôle essentiel pour la sécurité des usagers de la route. Par le principe du Doppler-Fizeau, il émet une onde électromagnétique continue, qui sera par la suite réfléchie par n’importe quelle cible se trouvant dans la direction du faisceau. L’onde renvoyée est plus grande pour les véhicules qui se rapprochent du radar et plus petite pour ceux qui s’en éloignent et leur différence permet de déterminer la vitesse du véhicule.
Le radar flashera uniquement si la vitesse enregistrée est supérieure à la limite définie pour cet axe routier. Et le cas échéant, une photo du véhicule concerné est prise, puis envoyée au Centre National de Traitement afin de l’identifier à partir de sa plaque d’immatriculation. Il s’en suit alors un avis de contravention qui est envoyé à l’adresse du conducteur dans un délai de 5 à 10 jours.
Les différents types de radars courants
Il existe plusieurs types de radars destinés à évaluer les vitesses des véhicules. On distingue :
- le radar fixe et automatique, disposé le long des routes, qui est un cinémomètre mesurant la vitesse d’une cible en mouvement ;
- le radar discriminant qui fonctionne selon le même principe que le radar fixe. Mais ce modèle possède la particularité de pouvoir différencier les types de véhicule et évaluer s’ils sont en excès de vitesse ou non conformément aux limitations de vitesse ;
- le radar de vitesse embarqué sur les véhicules, dont se servent les forces de l’ordre ;
- le radar pédagogique, permettant aux conducteurs de pouvoir moduler leur vitesse en cas d’excès ;
- le radar de vitesse moyenne contrôlant les véhicules sur un tronçon. On l’appelle aussi radar tronçon ;
- le radar laser ou radar “jumelle” ;
Quel est la marge d’erreur des radars de contrôle routier ?
Les radars possèdent une marge d’erreur ou marge technique qui est toujours à la faveur du conducteur. En effet, les radars fixes flashent lorsque le conducteur est 5 Km/h au-dessus de la vitesse maximale lorsque celle-ci est inférieur ou égale à 100 Km/h. Par contre, lorsque la vitesse maximale est supérieure à 100 Km/h la marge de tolérance est de 5%. Ainsi, pour une limitation de vitesse à 50 Km/h, le radar flashe à une vitesse de 56 Km/h au lieu de 51 Km/h. Aussi pour une limitation de vitesse à 130 Km/h, le radar flashe à 163 Km/h au lieu de 131 Km/h.
En revanche, pour les radars en mouvement la tolérance est de 10 Km/h sur une route où la limitation de vitesse est inférieure à 100 Km/h ou de 10% pour une limitation de vitesse supérieure à 100 Km/h. Par exemple, un conducteur se verra flashé à une vitesse de 81 Km/h sur une voie où la limitation de vitesse est à 70 Km/h et à 122 Km/h s’il est limité à 110 Km/h.